L’ONG Femmes et Droits Humains dans le cadre du projet « Femmes, occupez les médias » (FOM) en partenariat avec l’Institut PANOS Afrique de l’Ouest (IPAO), a organisé du 06 au 08 juillet 2020 au Centre de formation des collectivités territoriales, un atelier de renforcement des capacités des organisation de la société civile (OSC) engagés dans la promotion et la protection des droits des femmes. L’objectif principal portait sur l’utilisation des médiats de grande audiencesdans la promotion et la défense des droits des femmes et spécialement sur les problématiques de violences faites aux femmes durant la pandémie de la COVID19 et ses implications sur les droits des femmes.
Le projet FOM a développé une approche combinant à la fois le renforcement des capacités des acteurs des médias et des organisations de la société civile de défense des droits de la femme ; l’appui de ces acteurs pour la production de contenus (avec les médias généralistes, locaux et les médias sociaux) et l’organisation des dialogues avec et entre médias, les organisations de la société civile, les décideurs politiques et les leaders d’opinion.
Aujourd’hui, l’objectif recherché par l’IPAO et à travers cet atelier, est d’amener les organisations de la société civile formées à créer et à engager un débat dans les médias sur les politiques nationales mises en place pour faire face au COVID 19, et leurs implications sur les droits des femmes et faire valoir les bonnes pratiques.
L’ONG Femmes et Droits Humains est responsable de l’encadrement de ces organisations dans les différentes initiatives. C’est à elle d’établir un plan de débat de haut niveau dans les médias entre ces OSC et les décideurs politiques (ministère de la santé, de l’intérieur, de la justice et des droits de l’Homme, membre du parlement, leaders des partis politiques, candidats aux élections présidentielles etc.
Mme Diarra Djingarey MAÏGA : Directrice exécutive de Femme et Droits Humains (FDH).
L’idée de cette session nous est venue à travers un partenariat que nous avons eu avec l’institut PANOS de Dakar, qui a d’abord travailler sur le journalisme sensible au genre, ensuite le financement du projet « Femmes occupez les médias ».
Pourquoi cette idée nous est venue ? Parce que, dans nos activités nous ciblons des gens, mais comment faire en sorte que nos cibles soient étendues ? C’est la raison pour laquelle on a pensée à avoir cette formation des organisations de défense et de promotion des droits des femmes, afin d’étendre nos actions à travers l’utilisation des médias pour faire en sorte qu’il y est plus d’audiences, plus d’agents de changement.
Ce sont les organisations de défense des droits des femmes et des filles et les organisations de défense des droits humains en générale, que nous avons mis ensemble pour les former à l’utilisation des médias, d’abord on a eu une première formation sur l’utilisation des médias traditionnels et actuellement c’est la formation sur l’utilisation des médias à grande audience tel que les télévisions.
L’objectif c’est vraiment, que ces organisations arrivent à utiliser ces médias là à bon escient, qu’elles soient capables de les utiliser parce que, ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir une interview, surtout à la télévision et de participer à des sessions télévisées. C’est important que lorsqu’il y a des problèmes, quand nous travaillons sur un sujet par exemple qu’on puisse le partager avec le plus de personnes possibles.
Mme Ramata DIAOURE : Formatrice volet éducation et médias
Cet atelier va leur donner une meilleure visibilité, parce que les femmes sont relativement invisibles dans les médias et en plus les femmes des médias, donc celles qui travaillent dans les médias ne sont pas aussi nombreuses souvent aux postes de responsabilité, donc dans les deux cas c’est intéressant. C’est encore plus intéressant parce que, c’est un travail qui se fait par rapport aux personnels des médias, par rapport aux organisations de la société civile qui font la défense, la promotion des droits humains et des droits des femmes.
Donc, ça remet aussi en contacte ses deux cibles là, et ça permet d’élargir le nombre de sources et le carnet d’adresse en termes d’expert et ça facilite les relations, parce qu’on se rend compte que souvent certains journalistes ne s’approchent pas des organisations de la société civile, mais en fait souvent, aussi les organisations de la société civiles ont peur des journalistes. Ils se demandent comment est-ce qu’il faut agir vis-à-vis d’eux, comment est-ce qu’il faut se comporter, donc ça facilite les liens.
A noter que l’IPAO a développé et mis en œuvre le projet « Femmes, Occupez les médias » (FOM) dans quatre (4) pays que sont le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger avec le soutien financier du ministère des affaires étrangères des Pays-Bas sur la théorie du changement.
Ce projet vise à renforcer la participation politique des femmes et la lutte contre les violences faites aux femmes, en contribuant à un environnement plus favorable à cette participation et à cette lutte, et en renforçant les capacités des organisations des femmes et de défense des droits civils et politiques des femmes.