Dans le cadre de l’atelier d’information et de sensibilisation des femmes défenseures des droits humains sous la thématique « Protection des femmes défenseures au Mali en temps de COVID », l’ONG Femmes et Droits Humains (FDH) a rendu un vibrant hommage à Shulamith Koenig, présidente du Mouvement des Peuples pour l’Éducation aux Droits Humains (PDHRE). C’était au Centre de Formation des Collectivités Territoriales (CFCT) à Kati, ce Mardi 12 octobre 2021.

LA Cérémonie d’hommage à Shulamith Koenig, une militante des Droits Humains, décédée aux Etats-Unis, s’est tenue au Centre de formation des Collectivités à Kati, au cours d’un ateliers des défenseures des droits humains. Cette cérémonie d’hommage était présidée par M. Adama Samassékou, ancien ministre de l’Éducation de base du Mali, président du Conseil d’Administration du Mouvement des Peuples pour l’Éducation aux Droits Humains PDHRE-DEPEDH-Mali). M. Samassékou a parlé d’une dame de cœur qui s’est battue durant toute sa vie pour les Droits Humains à travers la constitution de Cités consensuelles pour l’apprentissage des droits de l’homme.

M. Samassékou et quelques membres du Conseil d’Administration du PDHRE-DEPEDH-Mali

« Ce matin est une matinée spéciale. Il y a quelque temps, nous avons perdu celle avec qui nous avons initié la mise en place des cités consensuelles de Droits Humains au Mali. Je veux parler de Madame Shulamith Koenig affectueusement appelée Shula qui est une grande dame américaine d’origine juive, mais qui s’est ouverte à toutes les cultures, toutes les religions, tous les êtres humains. Elle a réussi à faire de l’apprentissage des droits humains un mode de vie, » a expliqué M. Adama Samassékou avec une grande émotion.

Il a ensuite fait savoir que cette défenseure des Droits Humains a contribué à faire de 1995- à 2000, la décennie de l’éducation aux droits de l’homme déclarée par les Nations Unies. En 1997, pour répondre à l’impératif de l’apprentissage des droits de l’homme, pour toutes les femmes, tous les jeunes et tous les hommes, Shula et sa fédération ont ont commencé à mettre en place  dans le monde, des cités des Droits Humains en milieu urbain ainsi qu’en milieu rural. Pour Adama Samakékou, cet hommage ne doit surtout pas être un espace pour pleurer Shula, mais plutôt un lieu de célébration de l’œuvre gigantesque de cette grande dame.

La photo de famille

Selon M. Samassékou, en 2007 et 2008, Shula a initié avec la mission du Bénin, deux sessions de l’Assemblée générale des Nations Unies qui affirment une année d’apprentissage des droits de l’homme. Ces résolutions ont été co-parrainées par plus de cent (100) pays et adoptées par cent (100) voix.  Le but de l’année est de créer un processus mondial inclusif dans lequel les dirigeants communautaires se réunissent au niveau régional pour concevoir et intérioriser des programmes qui permettent à leur communauté d’intérioriser constamment les droits humains en tant que mode de vie, et d’adopter la démocratie comme mode d’application et de renforcement des droits de l’homme. Au moment de conclure une minute de silence a été observée à la mémoire de la défunte.

Après les hommages et la lecture de la biographie de Shula, Mme Macalou Awa Dembélé, a lu son poème en Bamanankan écrit pendant la création de la cité consensuelle de Kati en 2001. Et qui viendra par la suite l’hymne des fédérations. Pour Madame Djingarey Ibrahim Maïga  secrétaire exécutive de Femmes et Droits humains, l’objectif de ce hommage est d’étaler la dimension hautement humaine de dame Shulamith et de montrer aux autres femmes défenseures des droits humains qu’un hommage leur sera un rendu quelque part dans le monde par d’autres défenseurs..